mercredi 13 septembre 2017

Les actes pastoraux ne font pas le chrétien

Trois pasteurs sont en train de discuter de leurs soucis immobiliers. L’un d’entre eux raconte que le clocher de son temple est envahi par des chauve-souris qui font un boucan épouvantable et qui dérangent tout le monde pendant le culte. « J’ai tout essayé, dit-il, j’ai mis des filets, j’ai essayé de les effrayer avec un sifflet à ultra-sons, rien à faire ! » Un des deux autres pasteurs lui dit : « J’ai connu ça aussi. J’ai réussi à régler le problème… momentanément. » « Mince, comment tu as fait ? » « Facile, j’ai nommé une des chauve-souris chef du clocher, elles sont toutes sorties se battre dehors et j’ai fermé la fenêtre. » Le troisième pasteur se met à rire et dit : « Moi j’ai réussi, je n’ai plus aucune chauve-souris dans le clocher ! » « Mais comment tu as fait ça ? » « Facile. Je les ai baptisées, je les ai confirmées, et on ne les a plus jamais revues ! »
C’est une réalité de nos Églises : bien souvent, nous ne revoyons plus ceux que nous avons baptisés et confirmés… 
Certains peuvent s’en plaindre, mais au fond, si on y réfléchit bien, paradoxalement, c’est peut-être une bonne chose. Parce que ce que signifie le baptême, ce que signifie la confirmation, c’est que Dieu nous offre, gratuitement, sans engagement, son amour, pour que nous puissions en vivre, en vivre vraiment. Et ça inclut de pouvoir s’éloigner de son Église, parce qu’il y restera toujours une place pour chacun de nous, quoi qu’il arrive. L’amour de Dieu n’exige rien, l’amour de Dieu n’oblige à rien : c’est un véritable cadeau. Avec le baptême, avec la confirmation, nous disons : Dieu t’offre une place parmi ses enfants, et cette place ne te sera jamais retirée, son amour ne te sera jamais retiré.
Ensuite, c’est à l’Église de se rendre aussi accueillante que possible pour tous les enfants de Dieu, parce que nous avons toujours besoin de nous rappeler ce qui nous a été dit lors de notre baptême et de notre confirmation. Et c’est à chacun de réaliser que d’écouter Dieu chaque jour, chaque dimanche, ou dès que c’est possible, ça nous aide à vivre, à approfondir la joie de se savoir un de ses enfants, et à vivre la foi qui nous a été offerte avec les frères et soeurs d'adoption qui nous ont été donnés.
Nous ne cesserons jamais de le dire et le redire : l’amour de Dieu est gratuit, et c'est un bonheur toujours renouvelé de partager cette nouvelle-là. Quel que soit notre chemin, quelles que soient nos certitudes et nos doutes... 

(c) La Voix du Nord


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