- Il te manque encore une chose.
- Mais qu'y faire ?
- Abandonne tout ce que tu as.
Dialogue surréaliste, vous ne trouvez pas ? C'est pourtant ce que Jésus répond à un homme qui l'interpelle (Mc 10,17-31) : il te manque quelque chose, alors abandonne tout ce que tu as. C'est une impossibilité logique. Ou un paradoxe, ce qui est mieux.
Prenons la chose à l'envers :
- Abandonne tout ce que tu as.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il te manque quelque chose.
- Oui, mais quoi ?
- Le manque.
Là, ça a du sens. Ce qui lui manquait, c'était le manque.
Préférer ce qu'on a à ce qu'on n'a pas, c'est le drame du disciple raté. Préférer ce qu'on n'a pas à ce qu'on a, c'est incompréhensible, ça va à rebours de notre instinct... et de notre éducation. Dans le monde du toujours plus vite, toujours plus grand, toujours plus fort, admettre le manque, c'est une aberration. Pourtant...
Si tu sais qu'au creux de ta vie se trouve un manque impossible à combler et que tu n'essaies pas à toute force de le combler, alors peut-être que tu te rendras compte que ce lieu vide en toi, c'est là que se déploie le Royaume. C'est un risque à prendre.
(c) PRG |
<3
RépondreSupprimerEst-ce que le chat du pasteur va venir nous accompagner dans ce temps de l'Avent ... ?! Ce serait gé-nial !
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