dimanche 12 avril 2020

Parmi les vivants

"Si l’on me disait que le monde devait se finir demain, j’irais planter un pommier..." 
On attribue souvent cette phrase au réformateur Martin Luther. En réalité, cette phrase n’apparaît pas dans les écrits de Luther : on la trouve pour la première fois parmi les chrétiens de l’Église allemande, au début des années 1940, au creux le plus noir, le plus terrifiant de l’histoire en marche. Une phrase qui dit que le monde semble finir, et pourtant qu’il reste la place pour une décision. Une décision folle, inutile aux yeux du monde, dérisoire et même risible. 
Pourquoi se donner la peine d’aller planter un arbre dont on ne verrait jamais les fruits, dans un monde qui s’achève ? Pourquoi se donner la peine de vivre, alors que la mort s’annonce inéluctable ?
Je vous propose aujourd'hui, en format audio, une méditation pour le dimanche de Pâques.
Belle résurrection à vous ! 

Jean-Marc Pascolo, Pommier en fleur à Murrhardt

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