C'est l'histoire d'un homme qui n'aimait pas réfléchir. Les choses sont comme elles sont, disait-il, pourquoi se casser la tête avec des finasseries ?
Cet homme avait un cheval. Son voisin en avait trois. Tous deux vivaient dans un pays dont le roi, pour se distraire, aimait à créer des impôts rigolos. Un jour, le roi décréta que chaque propriétaire de cheval devait donner à son voisin un écu pour chaque cheval qu'il possédait.
Notre homme alla voir son voisin pour lui réclamer deux écus. En effet, son voisin lui devait trois écus pour chacun des chevaux qui lui appartenait, et lui-même lui devait un écu pour le cheval qu'il possédait.
"Attends une minute, lui dit le voisin, comment tu as compté tes chevaux ?
- Comment ça, comment j'ai compté mes chevaux ? Il n'y a pas besoin de compter, je n'en ai qu'un !
- Bon, on va voir ça, dit le voisin, on va compter ensemble. Combien de pattes a ton cheval ?
- Ben, quatre évidemment.
- Bon, on va voir ça, dit le voisin, on va compter ensemble. Ton cheval, il a deux pattes à l'avant, oui ? et deux pattes à l'arrière ? et deux pattes à droite ? et deux pattes à gauche ? et deux pattes en biais ? et deux pattes dans l'autre biais ? Ça fait douze pattes. Tu as trois chevaux ; nous sommes quittes."
(c) Morris |
J'ai hâte de lire la morale de ce conte...
RépondreSupprimerOuhlà, je n'ai pas réfléchi jusque-là !
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