- Mon humaine, tu sais quel prix j'attache à la métaphore.
- Oui, ça m'a toujours un peu étonnée cette connaissance des figures de style, chez un chat.
- C'est bien plus qu'une figure de style, mon humaine ! C'est le coeur de toute communication, la pierre angulaire du langage, le noeud de toute chose dans la parole.
- Mon chaton, si ton seul outil est un marteau, tu croiras que tout est un clou.
- Apparemment tu as bossé sur tes métaphores et je t'en félicite, mais celle-ci ne marche que si on a des pattes préhensibles. Il faut aussi savoir s'adapter à son public.
- Soit. Mais je te rappelle que pour quelqu'un qui aime les métaphores, tu es parfois extrêmement littéral.
- Qui, moi ?
- Je te signale que tu appelles "ton truc à boucan chaud" mon sèche-cheveux et les "gros cheveux de tes sur-pattes du bas" mes lacets.
- Hmmm. C'est de la poésie. Donc, d'une certaine façon, une métaphore quand même.
- Et le diable dans mon garage, c'est pas toi qui disais que par précaution, il vaudrait mieux s'en débarrasser, parce que même si c'est bien pratique, un diable dans un presbytère, ça la fiche un peu mal ? Si c'est pas un légalisme parfaitement oublieux de toute métaphore, ça, je sais pas ce que c'est !
- Personne n'est parfait, mon humaine.
- Allez, à part l'absence de pouces opposables, tu n'en es pas si loin, mon chaton.
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