mercredi 9 janvier 2019

Nous vivons de ce que nous n'avons pas gagné

L'Eglise est cet administrateur malhonnête, qui gère les biens de Dieu. Elle ne les possède pas et elle les dilapide. C'est d'ailleurs son être même, et sa fonction...
En ce sens, il n'est pas étonnant que le Seigneur s'en réjouisse. L'Eglise n'est pas là pour se montrer la propriétaire de la grâce de Dieu, mais pour l'annoncer, la mettre en mots, en oeuvre, en route... la dilapider... 
Lorsque quelqu'un s'approche et se sent en dette envers Dieu, il revient à l'Eglise d'annoncer que cette dette relève de l'imaginaire, car les biens de Dieu ne nous mettent pas en dette, ils nous ouvrent un horizon nouveau. 
Je dis l'Eglise, mais je devrais plutôt dire qu'il s'agit de chacun, individuellement, aussi. Personne ne peut se faire le maître de Dieu, le possesseur des biens de Dieu. Chacun en vit, par-delà toute mesure, sans le mériter. D'une certaine façon, c'est du vol... mais c'est bien. C'est ainsi. Ce dont je vis, je ne l'ai pas gagné ! 
Soyons malhonnêtes envers les biens de Dieu, car si nous faisons semblant d'être honnêtes, de les mériter, c'est alors que nous les volons... Se montrer intelligents au regard de Dieu, c'est ne pas craindre de vivre de ce que lui prenons, c'est ne pas craindre de distribuer largement ce que nous avons ainsi pu avoir, qui n'est pas à nous. Ce qui passe ainsi à travers nous, jamais nous ne le possédons. C'est ainsi. Et c'est bien. 


2 commentaires:

  1. Oui ?... Si les biens de Dieu ne nous mettent pas en dette, pourquoi serait-ce du vol que d'en user ?

    Vous chassez la notion de vol par la porte et il revient par la fenêtre...

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  2. On peut voir les choses de deux façons : par la porte, ou par la fenêtre...

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