« Madame le Pasteur, vous nous ferez bien une petite
prière ? »
(C'est que, si vous me laissez le choix... J’ai déjà parlé à Dieu ce matin et là je n'ai plus trop rien à lui dire. Je suis fatiguée, ce déjeuner s’annonce long comme un
prêche sans fin, et j’ai envie de rentrer chez moi me fourrer sous la
couette et récupérer le sommeil que j’ai dû sacrifier hier soir sur la paperasse en retard pour pouvoir venir
vous voir aujourd'hui. J’ai en tête les soucis du KT et d'une visite à faire à l'hôpital, j’ai des mails qui
s’accumulent dans ma boîte mail, du courrier qui a dû arriver dans ma boîte à
courrier, et un frigo désespérément vide pour le dîner. Je n’ai pas encore
préparé la réunion d'après-dîner et quelque chose me dit qu'il va falloir que je ponde une petite
méditation à l’arrache. Quant à l’étude biblique de demain, rien que l’idée que Paul, ce grand taquin,
s’est amusé à tout mélanger pour nous embrouiller, m’épuise. Donc non, pas de petite prière, merci,
mais si vous vouliez bien prier pour nous deux, ce serait un immense cadeau.
"Dis, pasteur ?" "Oui, Seigneur ?" "…" "Mmmh. C'est pas faux.")
"Dis, pasteur ?" "Oui, Seigneur ?" "…" "Mmmh. C'est pas faux.")
« Oui madame, avec joie. »
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