vendredi 14 juillet 2017

Une petite prière

« Madame le Pasteur, vous nous ferez bien une petite prière ? »

(C'est que, si vous me laissez le choix... J’ai déjà parlé à Dieu ce matin et là je n'ai plus trop rien à lui dire. Je suis fatiguée, ce déjeuner s’annonce long comme un prêche sans fin, et j’ai envie de rentrer chez moi me fourrer sous la couette et récupérer le sommeil que j’ai dû sacrifier hier soir sur la paperasse en retard pour pouvoir venir vous voir aujourd'hui. J’ai en tête les soucis du KT et d'une visite à faire à l'hôpital, j’ai des mails qui s’accumulent dans ma boîte mail, du courrier qui a dû arriver dans ma boîte à courrier, et un frigo désespérément vide pour le dîner. Je n’ai pas encore préparé la réunion d'après-dîner et quelque chose me dit qu'il va falloir que je ponde une petite méditation à l’arrache. Quant à l’étude biblique de demain, rien que l’idée que Paul, ce grand taquin, s’est amusé à tout mélanger pour nous embrouiller, m’épuise. Donc non, pas de petite prière, merci, mais si vous vouliez bien prier pour nous deux, ce serait un immense cadeau.
"Dis, pasteur ?" "Oui, Seigneur ?" "…" "Mmmh. C'est pas faux.") 

« Oui madame, avec joie. »



Toute personne ou société citée ici est purement fictive, toute ressemblance avec des personnes ou sociétés existantes ne serait que pure coïncidence. Aucun paroissien, aucun frigo et aucune colombe n'a été blessé pendant le tournage de cette chronique. 

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