Lors d'une confirmation, il y a une chose importante à rappeler aux catéchumènes qui choisissent de demander la bénédiction de Dieu sur leur engagement personnel : "Dieu n'est pas qui tu crois". Avec un peu de chance, ceux qui assistent au culte ce jour-là l'entendront aussi.
Dieu n'est jamais qui nous croyons. Est-ce que vous savez de qui vous parlez quand vous dites "Dieu" ? Si vous le savez, alors vous ne le savez pas. Vous vous souvenez de la chute de la parabole dite des talents ? "A celui qui n'a rien, on enlèvera même ce qu'il a" : c'est ça. A celui qui sait, on enlèvera même l'illusion qu'il sait.
C'est le côté tranchant, abrupt, brutal même, de la foi. C'est la foi comme une confiance en quelqu'un, et non un savoir sur quelque chose. C'est un risque à prendre.
Faut-il le rappeler à des adolescents qui traversent une période délicate, entre enfance et âge adulte, au moment où nous voudrions justement leur offrir des certitudes ? Je crois que c'est précisément là que c'est le plus important. Parce que la confiance dans la confiance, c'est ce qu'il y aura de plus solide dans leur vie. Confiance dans la confiance de ceux qui les ont élevés et les laissent prendre leur envol. Confiance dans la possibilité de faire confiance, même si ça fait mal parfois, parce qu'il faut prendre le risque de la trahison et de la blessure. Mais aussi confiance que rien ne peut s'immiscer entre Dieu et celui ou celle qui choisit de se lier de confiance avec lui.
Alors oui, dire "Dieu n'est pas qui tu crois mais il est celui en qui tu choisis de placer ta confiance", c'est profondément libérateur et c'est un socle pour toute une vie. Qu'il nous soit donné à tous de l'entendre !
La confiance |
C'est très beau.
RépondreSupprimerLa ligature d'Isaac : comment cette confiance peut elle aller jusqu'à réprimer la voix de la conscience - qui est est ce que je conçois comme le plus proche de Dieu ?
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