Dieu nous accueille tels que nous sommes. Avec nos histoires, nos cultures, nos habitudes. Avec notre façon de vivre notre foi. Avec nos façons de tricher avec notre foi. Avec notre soif d’Évangile, grande ou petite. Il nous accueille tels que nous sommes. Et il nous appelle tous, pas juste quelques-uns, mais tous, devant son tribunal.
J’allais dire : il nous accueille dans son tribunal. Son tribunal. Le seul lieu, absolument le seul, où nous ne pouvons pas être juge. Ni de nous-mêmes, ni de l’autre. Le seul lieu où nous échappons au jugement qui nous fait mourir, qui nous écrase... le jugement dans nos vies quotidiennes : Pas assez vite ! Pas assez grand ! Pas assez productif ! Pas assez ceci, pas assez cela ! Et nous sommes pour les autres, mais surtout pour nous-mêmes, des juges impitoyables...
J’allais dire : il nous accueille dans son tribunal. Son tribunal. Le seul lieu, absolument le seul, où nous ne pouvons pas être juge. Ni de nous-mêmes, ni de l’autre. Le seul lieu où nous échappons au jugement qui nous fait mourir, qui nous écrase... le jugement dans nos vies quotidiennes : Pas assez vite ! Pas assez grand ! Pas assez productif ! Pas assez ceci, pas assez cela ! Et nous sommes pour les autres, mais surtout pour nous-mêmes, des juges impitoyables...
Heureux celui qui ne se juge pas lui-même, dit Paul (Rm 14,22). Le tribunal de Dieu, c’est le lieu où nous échappons à ce jugement de mort. Le tribunal de Dieu, c’est le lieu où nous sommes rendus libres. C’est le lieu où nous pouvons rendre compte à Dieu. Rendre compte, honnêtement, de tout ce qui fait notre vie, des poids et des blessures, des joies et des élans. C’est le lieu d’une vie renouvelée. Le lieu où la grâce nous est donnée, en abondance.
C’est à partir de ce lieu-là que nous nous accueillons mutuellement. C’est parce que mon prochain est accueilli, comme moi, dans ce lieu-là, que je peux le côtoyer comme un frère, comme une sœur. Alors il devient plus facile d’accueillir celui que je suis toujours tentée de voir comme "celui qui est faible dans la foi", celle qui manque toujours d'un petit quelque chose pour être une vraie chrétienne - alors que c'est d'abord moi qui ai besoin d'aide avec ma foi, pas l'autre. La foi de l'autre m'est inaccessible.
Qui suis-je pour connaître quelque chose de sa foi ? Seul Dieu entend sa foi. Et moi-même, quand je me sens faiblir, je sais que Dieu m’a donné des frères et des sœurs avec qui partager cette étonnante nouvelle : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné sa vie pour nous sauver de nos dieux de morts, de nos tribunaux intimes, de tout ce qui nous écrase et nous fait mourir. C’est ce qu’on appelle le jugement de Dieu sur nos vies.
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