lundi 7 août 2017

Chat se saurait

- Pourquoi ?
- Parce que nous ne sommes pas encore au seuil de la mort, ni de la tienne, ni de la mienne.
- Mais alors, il sera trop tard.
- Soit. Alors, quel est ton talent ?
- Être chat.
- Et tu le fais bien. Il t'a manifestement été rendu en abondance.
- Et le tien ?
- Je ne sais pas. Être humaine ?
- Ttttt... copier ma réponse, même en l'adaptant, ce n'est pas répondre.
- Je sais bien. Mais d'une certaine façon, je ne pourrai répondre qu'au seuil de la mort : qu'aurai-je fait de mon talent ?
- Alors ?
- D'un côté, si je suis inquiète de ne pas en faire assez, je me laisse aller à une suractivité vide de sens. De l'autre côté, si j'ai l'impression que ça travaille tout seul, j'ai l'impression de passer à côté de mon rôle dans l'histoire. On est toujours entre le fatalisme (bof, si Dieu veut quelque chose, il peut bien le faire lui-même) et l'interventionnisme (si je ne fais rien, le Royaume de Dieu ne sera jamais là).
- Miouiiii... tu seras étonnée, sûrement, d'avoir accompli quelque chose sans même le savoir. C'est pas moi qui le dis, c'est toujours Matthieu (Mt 7,21-23).
- Tu es bien savant, mon chaton...
- OK, maintenant, en le sachant, tu pourrais consciemment me les donner, ces bonnes petites croquettes ?


2 commentaires:

  1. Trouver l'équilibre entre le trop et le pas assez. Et moi qui croyait être seule (ou presque) avec ces dilemmes.

    RépondreSupprimer
  2. Ou découvrir encore un autre chemin qu'on n'avait pas imaginé...
    Bien sûr que tu n'es pas seule !

    RépondreSupprimer

Pour laisser un commentaire