samedi 10 juin 2017

Déclaration de foi, 2

Nous nous penchons ce matin sur le premier paragraphe de la toute nouvelle déclaration de foi de l'Eglise protestante unie de France, adoptée lors de son dernier synode national.

"En Jésus de Nazareth, Dieu révèle son amour pour l'humanité et le monde.
L'Eglise protestante unie de France le proclame avec les autres Eglises chrétiennes. Sur la lancée de la Réforme, elle annonce cette bonne nouvelle : Dieu accueille chaque être humain tel qu'il est, sans aucun mérite de sa part. Dans cet Evangile de grâce, au coeur de la Bible, se manifeste l'Esprit de Dieu. Il permet à l'Eglise d'être à l'écoute des textes bibliques et de se laisser conduire par eux au quotidien."

Pour les chrétiens, Jésus, originaire de Nazareth, né dans un lieu et un temps particuliers, est une révélation de Dieu. Dans notre tête, dans notre imaginaire, avec ou malgré nous, Dieu est ce vieillard plus ou moins bienveillant assis sur son nuage blanc, avec ou sans trône de majesté, et vers qui nous nous tournons de temps en temps, si nécessaire, quand on y pense, et dans ce cas, notre mouvement naturel est d'essayer d'escalader le ciel… Or avec Jésus, c'est exactement le contraire qui se passe : c'est Dieu qui s'installe sur terre. Et pas n'importe comment : comme un bébé, l'être humain dans sa plus grande fragilité. Comme un être humain ordinaire, dans un corps humain, dans les mêmes tourments, les mêmes douleurs, les mêmes doutes et les mêmes tentations, jusque dans la mort, et une mort déchirante et profondément injuste. Tout cela, Dieu a choisi de le partager, vraiment, avec nous. En soi, ça parle déjà d'amour… un amour à la vie, à la mort.

Rien à faire pour gagner un tel amour. C'est fait. C'est donné. Les théologiens appellent ça la grâce : c'est donné, ça ne se gagne pas, et ça nous permet d'échapper à la spirale du pire, ça nous arrache à la spirale du pire.
Il y a cinq siècles, les réformateurs ont redécouvert ce message de la grâce au coeur de la Bible, où bien d'autres l'avaient découvert avant eux. Ils ont alors affirmé avec force que ce message ne devait pas être recouvert par d'autres choses (des pratiques, des habitudes, des institutions, des rôles humains), mais toujours cherché à nouveau, avec l'aide de Dieu, cette part de Dieu que nous appelons son Esprit.
C'est ce que nous faisons le dimanche matin, lors du culte, au temple. C'est aussi ce que nous faisons lorsque nous lisons la Bible pour y trouver la trace de la Parole de Dieu, seuls ou ensemble. C'est un cadeau !


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