Les choses étaient en ordre. Un sauveur arrivait, on lui faisait fête. Normal.
Seulement, les mêmes qui l'acclament aujourd'hui hurleront à la mort demain. C'est comme ça.
Et Dieu y consent.
Dans les élans religieux les plus intéressés et les plus hypocrites, il y a pourtant le désir profond de rencontrer Dieu. Et même si ça tourne mal, même si ça tourne au pire, Dieu y consent.
Il y a le triomphe, le sentiment de puissance, le sentiment que Dieu est du bon côté, puisque c'est le nôtre. Et Dieu y consent.
Il y a les croyances les plus folles, l'idolâtrie même, et Dieu y consent.
Demain, dimanche des Rameaux, nous serons de ceux qui étendent des rameaux sur le chemin pour accueillir le Christ Seigneur et Sauveur. Et ensuite ? Quoi qu'il arrive, Dieu y consent.
Nous attendons un Dieu César, un maître, de préférence qui nous en fera baver. Celui qui vient, c'est un libérateur, un serviteur, celui qui consent. Jusqu'au bout.
Il ne se dresse pas contre nous, il habite avec nous nos élans les plus fous, nos colères les plus noires. Il vient mourir au milieu de nous. C'est à ça qu'il consent.
Les choses sont en ordre. Mais pas comme nous le croyons... et Dieu y consent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour laisser un commentaire