Nous entrons aujourd'hui dans le temps du Carême. Il semble que la tradition du Carême, ce temps qui précède Pâques et débute par le mercredi des Cendres, date du quatrième siècle et s'inspire des quarante jours de jeûne de Jésus au désert (du latin quadragesima, quarantième). Il n'y a pas de fondement biblique à cela : dans la période qui précéda Pâques, Jésus et ses disciples ne se sont pas abstenus de manger, plusieurs récits l'indiquent. Les épîtres n'en font pas référence non plus.
Pour nos frères et soeurs catholiques, à la fin de la célébration du mercredi des Cendres, le prêtre trace une petite croix sur le front des croyants avec la cendre issue des rameaux du dimanche des Rameaux de l'année précédente. Elle symbolise la poussière dont nous sommes issus et évoque, symboliquement, la mort qui précède la résurrection.
Si les protestants n'observent pas le Carême, notamment parce qu'il peut être vécu comme une période où les privations volontaires sont vues comme une tentative, toujours latente chez l'être humain, pour acheter la grâce de Dieu (une contrition nécessaire), il n'empêche que c'est bien un temps qui nous prépare à l'événement central chez les chrétiens, celui de Pâques.
A Noël, nous disons l'extraordinaire d'un Dieu qui choisit de prendre chair, de devenir pleinement humain. A Pâques, nous disons quelque chose d'encore plus extraordinaire et dont le sens est encore plus incroyable : nous disons que Dieu a choisi de mourir. Réfléchir à cela, c'est central à la foi chrétienne. Et comme nous sommes bien humains, nous avons besoin de ces temps de commémoration partagée, de réflexion collective, qui viennent renouveler notre vie personnelle. Le Carême, alors, peut se vivre comme une période particulière où nous nous reposons la question de ce que signifie être disciples de ce Dieu-là.
On peut le faire en réfléchissant à la façon dont on vit, par quoi on est happé (à quelles idoles nous laissons de la place), en faisant l'épreuve de laisser certaines choses de côté pour se donner du souffle, de l'espace, pour laisser surgir ce qui ne se voit pas dans nos vies trop remplies.
C'est aussi, bien sûr, faire de la place pour recevoir, le dimanche de Pâques, l'annonce toujours renouvelée d'une vie imprenable qui passe au travers de toute mort. Ça se vit tous les jours, mais ça se dit, plus spécifiquement, une fois par an, dans les célébrations de Pâques.
Jusqu'à Pâques, tous les dimanches sur France Culture, à 16h, seront diffusées des conférences de Carême par le pasteur Laurent Schlumberger, sur le thème "Du zapping à la rencontre" : "des migrations aux pratiques sportives, de l'accélération sociale aux brassages culturels, ou de la flambée des burn-out à l'engouement pour les 'nouveaux départs', pourquoi les mobilités deviennent-elles porteuses de tant de promesses et de tant de détresses ?"
Alors bon chemin à vous, en ce temps de Carême !
Pour nos frères et soeurs catholiques, à la fin de la célébration du mercredi des Cendres, le prêtre trace une petite croix sur le front des croyants avec la cendre issue des rameaux du dimanche des Rameaux de l'année précédente. Elle symbolise la poussière dont nous sommes issus et évoque, symboliquement, la mort qui précède la résurrection.
Si les protestants n'observent pas le Carême, notamment parce qu'il peut être vécu comme une période où les privations volontaires sont vues comme une tentative, toujours latente chez l'être humain, pour acheter la grâce de Dieu (une contrition nécessaire), il n'empêche que c'est bien un temps qui nous prépare à l'événement central chez les chrétiens, celui de Pâques.
A Noël, nous disons l'extraordinaire d'un Dieu qui choisit de prendre chair, de devenir pleinement humain. A Pâques, nous disons quelque chose d'encore plus extraordinaire et dont le sens est encore plus incroyable : nous disons que Dieu a choisi de mourir. Réfléchir à cela, c'est central à la foi chrétienne. Et comme nous sommes bien humains, nous avons besoin de ces temps de commémoration partagée, de réflexion collective, qui viennent renouveler notre vie personnelle. Le Carême, alors, peut se vivre comme une période particulière où nous nous reposons la question de ce que signifie être disciples de ce Dieu-là.
On peut le faire en réfléchissant à la façon dont on vit, par quoi on est happé (à quelles idoles nous laissons de la place), en faisant l'épreuve de laisser certaines choses de côté pour se donner du souffle, de l'espace, pour laisser surgir ce qui ne se voit pas dans nos vies trop remplies.
C'est aussi, bien sûr, faire de la place pour recevoir, le dimanche de Pâques, l'annonce toujours renouvelée d'une vie imprenable qui passe au travers de toute mort. Ça se vit tous les jours, mais ça se dit, plus spécifiquement, une fois par an, dans les célébrations de Pâques.
Jusqu'à Pâques, tous les dimanches sur France Culture, à 16h, seront diffusées des conférences de Carême par le pasteur Laurent Schlumberger, sur le thème "Du zapping à la rencontre" : "des migrations aux pratiques sportives, de l'accélération sociale aux brassages culturels, ou de la flambée des burn-out à l'engouement pour les 'nouveaux départs', pourquoi les mobilités deviennent-elles porteuses de tant de promesses et de tant de détresses ?"
Alors bon chemin à vous, en ce temps de Carême !
Mercredi des Cendres (diocèse de Nantes) |
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